L’enjeu en bref

Performant et économe, le transport maritime est le mode de transport le plus respectueux de l’environnement. Cependant, les carburants marins émettent différents polluants comme les oxydes de soufre (SOX) et d’azote (NOX), de même que des particules fines (PM), tous nuisibles pour la santé humaine et l’environnement.

Les SOX et les NOX contribuent et à l’acidification des pluies et des cours d’eau. Avec les PM, ils favorisent aussi la création de smog. Leur concentration est directement liée à la qualité du carburant utilisé et au processus de combustion des moteurs.

En effet, la combustion de « bunker fuel », carburant marin largement utilisé, produit une grande quantité de polluants comparativement à la combustion du gaz naturel liquéfié (GNL).

Le transport maritime émet aussi du CO2 et d’autres gaz à effet de serre (GES), reconnus comme les principaux responsables des changements climatiques.

Depuis plusieurs années, la question des émissions atmosphériques des navires fait l’objet de nombreuses discussions qui ont mené à des conventions internationales, lois et règlements pour diminuer l’impact du transport maritime sur la qualité de l’air et le climat.

 

SOX, NOX et particules fines

L’Organisation maritime internationale (OMI) a établi depuis 2012 des règles rigoureuses concernant les émissions de NOX et la teneur en soufre des carburants marins. En effet, les navires devront d’ici 2020 réduire graduellement la teneur en soufre de leurs carburants, jusqu’à atteindre 0,5 %.

L’OMI a également tracé des zones de contrôle des émissions (ZCE) qui englobent la plupart des régions côtières peuplées de l’Amérique du Nord. Ainsi, dans les ZCE, les navires devront utiliser des carburants avec une teneur en soufre ne dépassant pas 0,1 %.  

Pour se conformer, les opérateurs de navires peuvent choisir d’utiliser des carburants de plus grande qualité ou encore opter pour des solutions technologiques, qui permettront d’obtenir un résultat équivalent.

Bien que les armateurs appuient ces mesures, la transition vers les objectifs de 2020 est complexe. La qualité et la disponibilité de carburants plus raffinés, l’efficacité et les contraintes d’installation et d’opération de nouvelles technologies, ainsi que l’impact que ces nouvelles mesures auront sur les coûts d’opération des navires sont autant d’enjeux auxquels les armateurs sont confrontés.

ASL fait un travail de représentation important auprès des autorités gouvernementales afin que ces contraintes soient prises en compte lors de l’application de la réglementation et que cette dernière ne se fasse pas au détriment de la compétitivité du transport maritime face aux autres modes de transport moins efficaces, tels que le transport routier.

 

Gaz à effet de serre

Les émissions de CO2 du transport maritime font également l’objet de nombreuses discussions, à l’échelle internationale et nationale. En 2018, l’OMI a adopté une première stratégie de réduction des gaz à effet de serre du transport maritime visant une réduction de 50 % des GES totaux d’ici 2050, par rapport aux niveaux de 2008, et une décarbonisation complète du secteur d’ici la fin du siècle.  

Plusieurs mesures, dont certaines sont réglementaires, sont déjà appliquées au sein de l’industrie pour améliorer l’efficacité énergétique des navires et réduire leurs émissions de GES. Au cours des dernières années, l’industrie maritime canadienne a investi plusieurs milliards de dollars pour l’achat de nouveaux navires plus performants et des technologies de pointe.

Des mesures fondées sur le marché, tels que l’application d’une redevance sur le carbone ou d’un système de plafonnement et d’échange, aussi appelé communément « bourse du carbone », sont d’autres moyens actuellement étudiés par le gouvernement fédéral pour réduire les émissions de GES.

Comme dans d’autres dossiers, le rôle d’ASL est d’intervenir auprès des autorités concernées pour faire valoir les intérêts et les préoccupations de nos membres afin que d’éventuelles nouvelles mesures soient équitables, efficaces et adaptées à l’industrie, tout en ne représentant pas un fardeau administratif pour nos membres.


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